De son vrai nom, Lise Piérard, Cécile Miguel est née le 19 mars 1921 à Gilly en Belgique où son père est imprimeur.
Avec son mari, en 1947, elle part s’installer en Provence. C’est alors qu’elle commence à peindre. À Saint-Paul-de-Vence, le couple rencontre Pablo Picasso, Jean Dubuffet, Françoise Gilot qui réalise le portrait de Cécile à plusieurs reprises, Joan Miró ou encore Jacques Prévert qui lui dédie le poème « Soleil de mars » paru en 1955.
Cécile Miguel expose pour la première fois en 1949 à Lucerne, aux côtés de Miró et de Picasso et, en 1950, elle remporte le Prix de la Jeune peinture française. En 1951, elle participe à « Peinture Moderne » à Vallauris, avec les amis de Picasso. Autres participations à « Abstraits Wallons » en 1964, à la Triennale de L’Aquila (Italie) en 1968 ou à l’exposition Phantomas au Musée d’Ixelles en 1975. Son travail fait également l’objet d’expositions personnelles en France (Vence en 1950, Nice et Paris en 1952, Split en 1973) et à Bruxelles, à la Galerie Les Contemporains, en 1961.
En 1964, pour des raisons de santé, Cécile Miguel et son mari quittent le Midi pour s’installer à Ligny. L’artiste délaisse alors volontairement la scène artistique sans jamais cesser de créer. Son œuvre fera tout de même l’objet d’une rétrospective vingt ans plus tard au Musée des Beaux-Arts de Mons grâce au soutien inconditionnel d’Achille Béchet, Directeur général des Affaires culturelles du Hainaut. Plus de deux cents tableaux et dessins y ont été révélés.
À côté et en parallèle de la peinture, Cécile Miguel est aussi poète. Elle est l’auteure de plusieurs recueils écrits seule ou avec son mari. À l’occasion des des expositions, à Nismes et à Liège, paraît, aux éditions Le Taillis Pré, Où jamais personne n’arrive, une anthologie de ses textes poétiques réunis et préfacés par Yves Namur.
Les personnages filiformes munis d’yeux noirs immenses deviennent, dès 1966, la signature de l’artiste. Ces œuvres hypnotisantes apparaissent peu de temps après le retour du couple en Belgique.

Sans titre
1957
Huile sur panneau HDF, 100 x 125 cm
Collection privée

L’âge d’or, là je dors, n° 14
1970
Huile sur papier chiffonné et collé sur panneau HDF 161 x 128 cm
Collection privée

Monsieur et Madame à l’ère de l’ordinateur
1972
Huile et collage sur aggloméré
Collection privée

Les contestataires
Techniques mixtes sur aggloméré, 61x81cm
Collection privée

L’homme à perdre haleine, n° 6
1976
Huile et collage sur aggloméré
Collection privée

L’œil immense n° 14
1976
Techniques mixtes sur aggloméré, 61x81cm
Collection privée