Hilma af Klint

Kay Sage

États-Unis, 1898 - 1963

Katherine Linn Sage naît le 25 juin 1898, à Albany dans l’état de New York, d’un père sénateur, dont la famille a fait fortune dans l’industrie du bois, et d’une mère fantasque. Peu après sa naissance, ses parents se séparent et sa mère l’emmène lors de ses voyages à Londres, la Suisse, Paris et l’Italie. C’est en accompagnant sa mère qu’elle découvre le milieu mondain et artistique.
Katherine fréquente très peu les écoles, mais en plus de l’anglais elle parle couramment le français et l’italien. En 1914, après le divorce de ses parents, Katherine regagne New York avec sa mère. Mais l’argent ne coule plus à flots, et la guerre n’arrange pas leurs affaires. C'est la fin de la grande vie et les domestiques. De 1914 à 1918, elle étudie à la Corcoran Art School à Washington. Grâce à ses talents de polyglotte, elle devient traductrice au bureau de la censure de New York. En 1920 elle part pour l’Italie et s’installe à Rapallo, près de Gênes. Elle suit des cours de peinture à Milan et s'immerge dans la florissante scène artistique contemporaine.

En 1924 elle rencontre et épouse son premier mari, le prince italien Ranieri di San Faustino, dont elle divorce après dix ans de mariage et de vie aristocratique qu’elle n’apprécie guère. En décembre 1936, elle tient sa première exposition individuelle de tableaux abstraits à la Galleria del Milione de Milan.

Suite au divorce, Sage s'installe à Paris elle abandonne l’abstraction et s'implique dans le mouvement surréaliste parisien. Présente à l’Exposition internationale du surréalisme à la Galerie des Beaux-Arts, à Paris, en janvier 1938, André Breton et Yves Tanguy remarquent ses tableaux. Elle devient la maîtresse de ce dernier.

Au début de la Seconde Guerre mondiale, Kay Sage retourne aux États-Unis et entreprend des démarches afin d’obtenir des visas pour nombre d’artistes restés en France. Yves Tanguy la rejoint à New York. Ils se marient dans le Nevada le 17 août 1940 et s’installent à Woodbury, près de New York, où leur atelier devient un lieu de rencontre pour les artistes français en exil. Kay Sage multiplie les expositions personnelles à travers les États-Unis, mais plus particulièrement à Boston, New York et San Francisco.

Après la mort de Tanguy en1955, Sage délaisse peu à peu la peinture et souffre d'une grave dépression. Elle fait une tentative de suicide. Souffrant d’une maladie oculaire elle commence à devenir aveugle. Elle réalise encore des collages en relief, en utilisant du papier d'aluminium, du verre, du fil de fer, de petites pierres, de l'osier et d'autres matériaux. En 1956 elle peint un ultime autoportrait Le Passage. Et entre 1957 et 1962, elle publie quatre livres de poésie. Elle écrit son autobiographie China Eggs (Les Œufs de porcelaine), et se consacre à l’élaboration du catalogue raisonné de l’œuvre d’Yves Tanguy. Elle arrête de peindre en 1958 et subit plusieurs opérations oculaires. Le 8 janvier 1963, quelques jours avant la parution de ce catalogue, Kay Sage se suicide par balle.

Kay Sage, Starlings, Caravans
Starlings, Caravans
1948
Huile sur toile, 81,3 x 99,1 cm
Legion of Honor Museum, San Francisco
Kay Sage, Tomorow is Never
Tomorow is Never
1955
Huile sur toile, 96.2 × 136.8 cm
The Metropolitan Museum of Art, New York
Kay Sage, I Saw Three Cities
I Saw Three Cities
1944
Huile sur toile, 92 x 71 cm
Princeton University Art Museum, Princeton, États-Unis
Kay Sage, Margin of Silence
Margin of Silence
1942
Huile sur toile, 38 x 45,72 cm
Albany Institute of History & Art, Albany, États-Unis
Kay Sage, Le Passage
Le passage
1956
Huile sur toile, 91,44 x 71,12 cm
Collection particulière
Kay Sage, Men Working
Men Working
1951
Huile sur toile, 114,3 x 88,9
Joslyn Art Museum, Ohama, Nebraska

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Excellente page du blog de Mlle Aartus : Histoire macabre : Kay Sage, femme, artiste et surréaliste