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Louise Breslau |
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1856-1926
Maria Luise Katharina Breslau est née le 6 décembre 1856 à Munich, mais elle passe son enfance à Zurich, où son père, qui est obstétricien, enseigne à l'université. Louise est asthmatique et ne va pas souvent à l'école et pour sortir de cette solitude elle lit et elle dessine. Après la mort de son père en 1866, on envoie Louise pendant de longues périodes dans un couvent près du lac Constance dans l'espoir de soulager son asthme. En plus, elle doit aider sa mère pour élever ses trois soeurs, les deux jumelles Maire-Henriette, Emma et Bernhardine. Breslau, qui choisit volontairement la peinture comme profession, veut se former , apprendre, puis s’assumer professionnellement comme artiste. Ne venant pas d’une famille suffisament aisée, elle doit vraiment peindre pour vivre. Une nouveauté que même les critiques contemporains souligneront. En 1876, déçue par l’enseignement reçu en Suisse, elle obtient de son tuteur d'aller étudier à Paris à la condition de ne jamais dessiner un homme nu. Elle s'inscrit à l'Académie Julian qui vient d'ouvrir ses portes aux femmes et démocratise un peu l'enseignement où les maîtres de quelque renommé ne prenaient dans leur atelier personnel que de rares privilégiées fortunées. Elle y rencontre la Russe Marie Bashkirtseff, la Française Jenny Zillhardt, la Suisse Sophie Schaeppi et l'Irlandaise Sarah Purser. L'amitié de ces trois dernières l'accompagnera toute sa vie. En 1879, Breslau emménage avec Sophie Schaeppi et la chanteuse Maria Fuller dans un grand appartement situé avenue des Thermes, créant ainsi une de ces nombreuses petites communautés féminines qui vont fleurir jusque dans les années 1910. C'était un moyen astucieux pour partager les frais de location d'appartement et de modèles, pour se garantir un soutien moral, une vie sociale et une vie affective et parfois amoureuse. Elle expose régulièrement au Salon, et est, après Rosa Bonheur, la seconde femme à y recevoir une médaille d'or et la première dont une oeuvre est achetée par la Ville de Paris. Elle reçoit également la médaille d'or de première classe à l'occasion des expositions universelles de 1889 et 1900. En 1884 elle rencontre Madeleine Zillhardt à l'Académie Julian, qui lui demande de faire son portrait. Dès le début un lien fort se crée entre les deux femmes. Après une brève liaison avec le sculpteur Jean Carriès en 1886, Louise Breslau choisit de partager sa vie avec Madeleine Zillhardt et en 1902 elles vont habiter ensemble dans leur atelier à Neuilly-sur-Seine. Pendant la guerre, bien que naturalisée suisse depuis de nombreuses années, Louise a fait montre de loyauté envers la France en faisant de nombreux portraits de soldats et d’infirmières français en route pour le front. Le 12 mai 1927, Louise Breslau meurt à la suite d’une opération, elle est enterrée à côté de sa mère dans la petite ville de Baden, dans le canton d’Aargau en Suisse.
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La liseuse 1891 Huile sur toile |
Les amies |
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Contre jour Louise Breslau (en tablier blanc) et Madeleine Zillhardt 1888 |
La chanson enfantine 1898 |
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La toilette |
Le thé de cinq heures 1883 Huile sur paneau |
Sources : |
Catherine Gonnard, Élisabeth Lebovici : Femmes artistes / artistes femmes, Paris, Ed. Hazan 2007 |
Bibliographie : |
Catalogue d'exposition Louise Breslau de l'impressionisme aux années folles , Musée Cantonal des Beaux-Arts de Lausanne, ed Skira 2001 |